Salut Internet ! Il y a quelques jours j’ai assisté à une conférence très intéressante sur la Chine et le développement durable. John Pablon, un expert du monde asiatique et speaker chez Young China Watchers, nous expliquait en quoi la Chine est le leader mondial du développement durable. Dans cet article, je reviens donc sur cette conférence, en apportant quelques approfondissements.
Je vous invite cependant à ne pas prendre les chiffres évoqués comme Vérité Unique et Indubitable, je n’ai pas eu l’occasion de vérifier la véracité de tous les propos. Cependant ils me paraissaient plutôt cohérent. Si vous possédez des sources ou des renseignements qui affirment ou infirment certaines de ces statistiques, je vous invite à les partager pour compléter cette prise de note. Bonne lecture !
Introduction
Il y a quelques années, lors de la COP 21, tous les écologistes et scientifiques étaient fiers d’avoir réussi à rassembler tous les pays autours d’une même table pour parler d’un sujet clé : Le développement durable. Cependant, de nos jours, aucun de ces pays ne tient ses promesses. Certains se sont simplement retirés, comme les États-Unis ou la Chine, tandis que parmi les autres, ceux qui avaient juré de les respecter, aucun ne fait les efforts auquel il s’était engagé.
Cependant, la Chine, de son côté, a commencé à mettre en place ses premières actions durables et possède maintenant le plus grand réseau de véhicules électriques, le plus grand réseau de train électrique et est devenu le plus grand producteur d’énergie solaire et éolien du monde grâce au plus vaste champ de panneau solaires et éoliennes. C’est aussi le plus gros investisseurs dans le développement durable avec 400 milliards de dollars investis chaque année (ce qui est plus que tous les pays européens réunis)
Approcher les mauvaises personnes
Les écologistes en Europe demandent à la population de sauver le monde au lieu de demander aux entreprises d’être responsables de leurs actes. Cependant, les déchets plastiques des particuliers n’est responsable de seulement 10 % du gâchis plastique mondiale. Même s’ils parvenaient à atteindre leurs objectifs en changeant les comportements des consommateurs, cela n’impacterait uniquement que 10 % de la pollution mondiale.
La Chine, de son côté, s’est attaquée directement aux entreprises. En règlementant l’industrie, la Chine s’attaque directement à 90 % de la production des déchets plastiques.
Approcher de la mauvaise manière
Dans les pays européens, la conscience écologique se développe au travers d’images dramatiques pour effrayer les populations et leur instauré un sentiment de malaise et de culpabilité. Les diverses photos d’ours polaire mourant de faim sur la banquise en sont l’exemple le plus flagrant. Pour sauver la planète, il nous est donc demandé de changer nos habitudes. Arrêter les déplacements en avions, supprimer les appareils électroniques de notre quotidien, et ne plus produire de déchets. En bref, vivre tel des ermites loin de la société de consommation. Ce qui est, et nous le savons tous, impossible.
L’approche Chinoise du développement durable
La Chine prend la logique internationale à contre-pied. Défini comme un pays « éco-autoritaire« , la Chine ne laisse pas le choix à sa population. Et sa population affronte le changement et s’adapte, à chaque fois.
La Chine fonctionne avec une politique stricte et une organisation simple. Un seul gouvernement suffit à donner des ordres à 1,4 milliard de personnes. Tandis qu’en Europe, chaque gouvernement s’occupe de 50-60 millions d’habitants. La Chine peut donc développer facilement et rapidement ses propres politiques de développement durable. (1 ordre, 1 direction à suivre)
Les politiques gouvernementales
Depuis 1992, la Chine achète la moitié des déchets plastiques du monde. Aucun pays n’avaient jamais eu à traiter ses déchets plastiques puisqu’ils payaient la Chine pour les récupérer. (Global Trash Trade System)
Cependant, il y a 8-10 ans la Chine a mis un terme à ce marché. Chaque pays du monde a donc dû faire face à sa propre pollution plastique. Les ordures ont commencé à s’empiler et c’est ainsi que s’est développé le système de recyclage des pays européens.
Le réchauffement climatique est connu depuis 1970. Mais c’est seulement au moment où la Chine se retire du Trash Trade System que les pays commencent enfin à développer leur système de recyclage… Les Nations Unis avaient d’ailleurs commencé à rassembler des experts du climat dès 1988 en créant le GIEC.
Depuis juillet 2019, les ordures sont hyper règlementées en Chine. Les poubelles sans tri sont maintenant interdites. Les grandes poubelles en communauté ont été retirée au profit de plusieurs poubelles recyclables très précises. Il y a notamment une poubelle pour les déchets mouillés (je vous laisse débattre de sa nature en commentaire).
Les poubelles dans les étages ont été supprimées. Il faut maintenant descendre à l’extérieur de sa résidence pour vider ses poubelles. Tous les jours, entre 6h30 et 8h du soir et du matin, des poubelles communautaires sont installées. Il faut donc descendre et trier tous ces déchets dans ces poubelles.
Des personnes, en gilet vert, sont d’ailleurs chargé de veiller au bon respect de ce tri. Ces emplois existaient avant ces nouvelles règles, cependant, ils n’avaient aucun pouvoir. Maintenant, ils font parties des personnes les plus influentes de la communauté.
Au passage, la Chine est le 10ème plus gros producteur de plastique au fond. Ce n’est pas bon, mais pas catastrophique pour autant. Ce sont les États-Unis qui sont premier, avec une avance considérable…
Conclusion
Toutes ces informations sont à prendre avec du recul. Elles proviennent de la conférence Young China Watchers à laquelle j’ai assisté et sont donc par définition, subjective. Cependant, celle que j’ai pu vérifier sur Internet de mon côté se sont avérée justes.
Bien que présenté comme un des plus gros pollueurs du monde, la Chine présente des progrès considérables en matière de développement durable. Cela reste encore bien loin d’être suffisant pour sauver la planète, mais l’initiative est encourageante. De nombreux pays devraient suivre cet exemple et ainsi respecter leurs engagements pris lors de la COP 21.
Il reste néanmoins le point du e-commerce qui n’a pas été traité dans cette conférence. J’ai abordé la question durant la partie Question-Réponse avec John Pabon. Malheureusement, cela reste le gros point noir des régulations écologiques chinoises, avec notamment des évènements aussi imposant que le Singles Day. D’un côté, l’e-commerce est un désastre écologique, mais de l’autre, il représente un des plus forts piliers de la croissance chinoise. Le gouvernement chinois prévoit donc de s’en occuper, mais avec des mesures plus souples pour adapter les plateformes e-commerce sans les paralyser.
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