Le 3 janvier 2019, la Chine était le premier pays au monde à envoyer une sonde sur la face cachée de la Lune. Maintenant, elle est aussi la première à y avoir fait pousser une plante. Cette sonde, appelée Chang’e 4, contenait à son bord une petite biosphère composée de 6 plantes, dont un plant de coton qui a continué à s’y développer.

L’expédition Chang’e 4

sonde chang'e 4 atterrissage lune

La sonde Chang’e 4, qui tient son nom de la déesse chinoise de la Lune Chang’e, a décollée le 7 décembre 2018. Elle a atteint son objectif le 3 janvier 2019, un petit mois après. Cette sonde fut remarquée grâce à son atterrissage sur la face cachée de la lune, jusqu’ici inexplorée par l’espèce humaine, mais surtout par son contenu.
La mini biosphère qu’elle contenait, surnommée LME pour Lunar Micro Ecosystem, rassemblait 6 plantes, dont un plant de coton particulièrement intéressant.

LME lunar micro ecosystem caisson

L’objectif premier de cette expédition était d’approfondir les recherches sur la croissance d’êtres vivants en dehors de l’atmosphère terrestre. La sonde avait pour but d’exposer ces plantes à l’atmosphère lunaire et d’étudier l’impact sur leur croissance. Le challenge le plus important de cette expérience était de se plier aux conditions atmosphériques lunaires, telles qu’une gravité quasi-nulle, un rayonnement solaire différent (indispensable pour la photosynthèse des plantes) et surtout des températures extrêmes, allant jusqu’à -100°C.

Le mois dernier, cette sonde a fait parler d’elle puisque le plant de coton a développé une seconde feuille. En effet, ce plant ne contenait initialement qu’une feuille à son lancement vers la Lune. Après quelques semaines dans l’espace, il avait gelé, notamment à cause d’un épisode glacial propulsant la température de la sonde à près de -190°C. Cependant, les récents extraits vidéos de la sonde nous ont prouvé la bonne santé de cette plante avec l’apparition de sa seconde feuille.

Évolution plante coton chine lune

Ce plant de coton devenait alors la première plante à pousser hors du sol terrestre, loin de son habitat naturel.

Les limites du progrès

Ce type de progrès sont réalisés dans un but scientifique. Pour surmonter les contraintes naturelles et humaines, et développer les possibilités au-delà de l’imagination humaine. Bien qu’encourageant et prometteur, ce genre de progrès peut rapidement soulever des questions et mener à des sujets plus discutables. Ces progrès ont pour essence de vaincre les conditions naturelles imposée à l’Homme. Des questions éthiques se posent donc rapidement lorsqu’on parle de progrès scientifique.

Par exemple, une ferme chinoise a révélé qu’elle venait d’élever des super-cochons de plus de 750 kg, soit 6 fois la taille normale d’un cochon. Ce progrès, lié à une terrible crise du porc en Chine en 2019, a pour but de vaincre la pénurie de ressources qui affecte la chine depuis quelques mois. L’intention est louable et permet de résoudre des contraintes humaines, mais elle reste « surnaturelles » dans la mesure ou l’ordre naturel des choses est chamboulé.

super cochon chine

Conclusion

La nouvelle sonde Chang’e 5 est prévue pour Décembre 2019. Elle accueillera a son bord des formes de vie plus complexe, sans pour autant en préciser la nature. Je trouvais le sujet particulièrement intéressant, surtout au niveau innovation scientifique. Maintenant, je reste préoccupé par les questions éthiques sous-jacentes : Jusqu’où pouvons-nous pousser la science ? Modifier les gênes de porcs pour nourrir des hommes c’est bien. Mais est ce que la modification du génome humain n’est pas la prochaine étape ?

Je suis pour le transhumanisme. De même, la modification du génome humain ne me pose pas spécialement de soucis pour le moment. Je serai donc curieux d’avoir votre avis.


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